Née le 21 février 1920 à Luxembourg-Ville, Charlotte Engels y passe son enfance et son adolescence. Son frère Pierre, musicien, qui lui est très proche, meurt au cours de la Seconde Guerre mondiale. Charlotte Engels lui rend hommage en lui consacrant une biographie posthume. Gardant sa nationalité luxembourgeoise, elle vit à Paris à partir de 1945. La jeune femme y commence ses études de sculpture et de peinture à l’École nationale supérieure des beaux-arts et à l’École des monuments historiques. Artiste pluridisciplinaire, elle se passionne pour la sculpture, la gravure de médailles et la peinture. L’artiste qui s’intéresse aux valeurs spirituelles et philosophiques, fait référence, dans son œuvre, à des concepts tels que la puissance, l’ascension ou l’évolution. Le Luxembourg possède plusieurs de ses œuvres les plus caractéristiques : le monument qui orne l’accès à l’aéroport Findel avec le titre significatif « L’envol » (1977) ou « La famille » au Domaine du Kiem ainsi que ses médailles éditées pour la plupart par la BCEE de Luxembourg et représentant des figures célèbres du 20e siècle : Charles de Gaulle, Oppenheimer, des membres de la famille grand-ducale. N’oublions pas les bustes de Teilhard de Chardin et de la Grande-Duchesse Charlotte ou encore l’ancien timbre-poste de 35 francs (1981). L’artiste décroche de nombreux prix en France. Au Luxembourg, on lui décerne le prix artistique « Grand-Duc Adolphe » en 1952.
En 1993, elle s’éteint à Issy-les-Moulineaux.
Sources :
● Joseph Paul Schneider : In memoriam Charlotte Engels, dans : Die Warte, Luxembourg, 1993, N°33, p. 3.
● Rosemarie Kieffer : Charlotte Engels – Accomplissements, cheminements, dépassements, dans : Galerie, Revue culturelle et pédagogique, N°3, 1990, p. 333-342.