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Rue Helen Buchholtz

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Compositrice pionnière
Copilote lors d'une course automobile
Nom
Charlotte Helena
Buchholtz
Année de naissance
1877
Année de décès
1953
Lieux de résidence
Esch/Alzette - Luxembourg-Ville - Luxembourg ¦ Wiesbaden - Allemagne

Who is she?

Charlotte Helena Buchholtz naît le 24 novembre 1877 à Esch/Alzette. Son père Daniel Buchholtz tient une quincaillerie et fonde la brasserie Buchholtz.


Très tôt, elle suit des cours particuliers de piano, de violon et de solfège. Son éducation musicale est soutenue par la famille, surtout par son père et par son oncle, engagés dans la musique populaire à Esch/Alzette. Son premier maître de musique est probablement Felix Krein, le musicien le plus connu de la métropole minière à l’époque.


Selon les coutumes de la bourgeoisie aisée, Helen et ses sœurs fréquentent un pensionnat français à Longwy après l’école primaire. De retour à Esch/Alzette, Helen vit dans la maison parentale. Son père meurt en 1910 et lègue une partie de la brasserie à sa fille cadette qui devient ainsi financièrement indépendante. A cette époque, il y a ni de conservatoire de musique, ni d’école supérieure de musique, ce qui force la jeune femme à s’instruire en tant qu’autodidacte. Son neveu François Ettinger se rappelle son style de vie excentrique : « Elle aimait les extravagances, comme ses cheveux qui touchaient le sol ou encore ses longs ongles ». Autre extravagance à cette époque est, sans aucun doute, sa participation à la course d’automobile au Heiderscheidergrund en tant que copilote en 1912. La jeune femme émancipée sera également la première femme au Luxembourg à faire son entrée dans le monde de la création musicale dominé jusque-là exclusivement par les hommes.


En 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale, Helen épouse le médecin allemand Bernhard Geiger à Metz et déménage à Wiesbaden. Cette ville bouillonnante lui offre un environnement culturel sans égal. Les jeunes époux décident de ne pas avoir d’enfants afin qu’Helen puisse avoir le temps de composer et de perfectionner son éducation musicale.


En 1921, son mari meurt subitement. Helen retourne au Luxembourg et habitera à Luxembourg-Ville jusqu’à sa mort en 1953.


Son oeuvre musicale impressionnante se compose de 139 compositions, dont elle ne publiera toutefois qu’à peine un dixième. Ses morceaux, empreintes du romantisme, sont riches en émotions et parlent de souvenirs nostalgiques d’amours passés, de l’éphémère ou encore de la veine patriotique et des horreurs de la guerre.


Après sa mort, sa maison est vidée et ses affaires brûlées. Seuls quelques sacs contenant des partitions ont pu être sauvés par son neveu.

Sources :
● Katja Rausch : Portrait de femmes célèbres luxembourgeoises, Edition Kará, 2007, pp.84-86.
● Danielle Roster: Es singt wirklich eine warme Frauenseele in ihnen, die das Leben Ernst und Bitternis kostet: die Komponistin Helen Geiger-Buchholtz (1877-1953), dans :
Lëtzebuerger Almanach vum Joerhonnert: 1900-1999, Luxembourg, Edition Binsfeld, 1999, pp.122-135.

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